BEZIERS, Hérault :

• Pour information : Liste des évêques de Béziers selon Wikipedia
  
  
• Les familles de Béziers développées sur ce site : BONNIOL (Bougnol, Bouniol, Bouniol Saint-Geniès, Bouniol de Gineste), BRINGER (Beringer), MARTIN, MILHAU
  
  
• Bibliographie :
  - LE CANAL DU MIDI Tome III par Jean Denis BERGASSE
  - HISTOIRE DE BÉZIERS sous la direction de Jean SAGNES, aux Editions PRIVAT
  

• Capestang faisait partie du diocèse de Narbonne, d'où le château des Evêques ; les Archevêques de Narbonne, source Wikipedia.
  
  
• Capestang fut aussi le siège d'une viguerie :
  - Le premier Viguier que j'ai trouvé a été Jean FICHES (15.03.1648-13.02.1701), Avocat en Parlement, Juge et Viguier de la Baronnie de Capestang. Il a eu 18 enfants avec ses 2 épouses Suzanne FINOT puis Catherine OLLIER. Il était le beau-frère de Pierre VIDAL, qui suit.
  - Puis on trouve 2 VIDAL, le père et le fils : Pierre VIDAL étant dit "viguier de la Barronie de Capestan" dès 1702, comme il apparait à la lecture de l'acte de naissance et de l'acte de mariage de son fils François.
  Son fils Louis Vidal quant à lui était Docteur et Avocat en Parlement, viguier et Juge de la baronnie de Capestang en 1725, 1734.
  A Capestang, les viguiers représentaients en matière de police et de justice, le Vicomte de Narbonne aussi baron de Capestang.
  
  
• Jean PECH déporté aux bagnes de Guyane : cf publication sur les Brieussel, Compléments, ainsi que Les évènements de 1851 par J. Cros.
  
  
• Capestang village-tombeau :
  - "Où l'on voit les morts installés depuis peu dans le village remplacés par de nouveaux arrivants qu'attirent les salaires au mépris des fièvres et autres épidémies... Nous sommes bien en pays méditerranéen où le mauvais air, la malaria, traduit des conditions sanitaires déplorables perpétuées en bord d'étang jusqu'au XIX° siècle"...; extrait du livre de Jean Pierre BOUSSAGOL & Robert FERRAS : CAPESTANG tome I, suivant une étude de Max DERRUAU ; cf bibliographie.
  - "Depuis 19 mois que je réside dans cette paroisse écrit [l'archiprêtre du village], j'ai eu la douleur d'enterrer 100 cadavres dans un cimetière où l'on est obligé d'enterrer les corps sur les corps"; extrait de l'article publé par le C.E.S. de Capestang : Capestang en 1789 ; cf bibliographie.
  - A la lecture des archives de l'état civil notamment vers 1785, on est impressionné par tous ces décès en particulier chez les enfants en bas-âge, décès imputés à "une fièvre maligne", "une fiève maligne putride", la fièvre "des marais", ou encore la petite vérole ; cela est rapporté dans les mortuaires, selon le certificat médical du chirurgien Louis Romieu. Quelles étaient ces fièvres : leptospirose? variole? le paludisme vraisemblablement.
  
  Pour ce qui est des nouveaux arrivants, citons :
  - Pierre BABRET originaire de Castelnaudary, Me maçon, entrepreneur des ouvrages du Canal qui, veuf de Anne Bastoul, épousa Jeanne Givernis le 19/04/1768 à Capestang, et qui veuf à nouveau épousa Marianne Senes le 24/04/1786
  - neveu du précédent et aussi originaire de Castelnaudary : Antoine MAUX né vers 1748 patron de canal, fils de Jacques Maux également patron de canal et de Marie Babret ; et qui épousa Rose Tarboriech à Capestang le 11/07/1779.
  - Joseph et Guillaume BARRES venaient de Siran
  - d'autres arrivèrent de la montagne : par exemple les CATHALA sont venus du Pardailhan, soit du hameau de Cathalo, soit de Saint-Martial un peu plus au Sud ; certains TARBOURIECH sont descendus de Riols, en provenance de Saint-Pons-de-Thomières et avant cela de Labastide-Rouairoux (84), descendants de gens nommés BOURDEL, GUIBBERT/Guibert/Gibert, SIRE.
  - Jean PELETAN (ca 1708-26/11/1768) et sa descendance à Capestang sont originaires de Clermont-l'Hérault (marchands drapiers). A Capestang, sont décédés la mère de Jean PELETAN à savoir Marie DUPOUIRE/Dupoivre, la mère de celle-ci à savoir Marguerite LEOTARD, et Pierre Louis DUPOUIRE, prêtre, chanoine et précenteur du chapitre Saint-Etienne oncle maternel de Marie Dupouire.
  - Certains venaient de villages ou villes proches comme Béziers, Cessenon-sur-Orb, Colombiers, Maraussan, Maureihan, Montady, Nissan-lez-Ensérune, Poilhes, Puisserguier, voire de l'Aude comme Argeliers, Coursan, Mailhac, Ouveillan ; citons les TAISSIER/Teyssier/Texier venus de Creissan, certains TARBORIECH venus de Quarante tout comme les BRIEUSSEL ; les PEZET venaient de Causses-et-Veyran ; etc
  - les TOURNAL venaient de Salles-d'Aude, les GIVERNIS de Toulouse.
  - Bernard LAVIT époux de Anne MEDAILLE/Medailhe présent à Capestang vers 1710, venait de Castres paroisse Villegoudou ; sa petite fille Marie LAVIT naquit le 28/10/1735 à Béziers, le parrain étant Louis de ROUSSET, noble ancien Capitoul de Toulouse ; Bernard LAVIT s'était marié avec Anne MEDAILHE à Béziers le 17/10/1696, lui fils de Jean et de Marie Anne MOLIS/Moulis de Boissezon.
  - Beaucoup de nouveaux arrivants venaient de l'Ariège, de l'Aude et du Tarn voisins.
  - Enfin pour d'autres, on ne connait pas leur origine : d'où venaient les VIDAL et FICHES Viguiers de Capestang ? TIFFY venait-il de Cessenon ou de Béziers ? les BONNEFONS/Bonafous paraissent avoir un pied à Béziers et un autre à Capestang.
  
  
• La chapelle Saint-Jean de la collégiale Saint Etienne de Capestang : dans cette chapelle ont été inhumées plusieurs repésentants de la bourgeoisie de Capestang, comme cela se pratiquait avant que cela ne fut interdit par le roi. Il semble que la chapelle Saint-Jean existait au sein des autres 6 chapelles actuellement connues ; en somme, il y aurait eu plusieurs autels dans une même chapelle...
  
  Cette chapelle a été d'importance pour les familles qui y furent inhumées :
  -Françoise ANDOQUE, épouse de Jean Joseph VIDAL, venue de cette famille de Quarante et Cruzy, inhumée à l'âge de 25 ans le 17/05/1763 quelques semaines après son accouchement ; elle est dans l'ascendance du Maire de Béziers Joseph Octavien VIDAL.
  Le 17/05/1763 a été ensevelie dans la chapelle Saint Jean de cette église dlle Françoise ANDOQUE épouse du Sr Joseph Vidal, …décédée hier âgée de 26 ans environ… ; présent Jean François Azam et Pierre Guillaume Henric Me chirurgien
  - Marie Anne BABOULET, épouse de Pierre Paul TIFFY, inhumée le 16/05/1735
  - Marie Anne FABRE, fille de Fulcrand FABRE et Marie Anne TIFFY, inhumée le 15/08/1723
  L'an 1723 et le 15° aoust a été ensevelie dans l'église Saint Etienne de Capestang et dans la chapelle de Saint Jean au tombeau de ses frères Marie Anne FABRE fille légitime et naturelle du Sr Fulcran FABRE et de Marianne de TIFFY du lieu de VILLECUEIL diocèse de Lodève , décédée le jour précédent, âgée d'environ 8 ans
  - Antoinette GIVERNIS, fille d'Antoine né à Toulouse et de sa seconde épouse Jeanne CAILHO, inhumée le 31/10/1675
  - Elisabeth Marguerite de LESCURE, épouse de Jeann Claude TIFFY, inhumée le 06/11/1766
  - Anne OLLIER épouse de Pierre VIDAL, décédée le 01/07/1711
  - Esprit Marie TIFFY, fils de Jean Claude et Elisabeth Marguerite de LESCURE, inhumé le 05/08/1776 à l'âge de 11 ans
  L'an 1776 et le 5 aoust a été enseveli par le chapitre dans la chapelle Saint Jean qui est dans l'église, Esprit Marie Tiffy décédé le jour précédent après avoir vécu les sacrements de pénitence et d'extrême onction, âgé d'environ 11 ans, fils légitime et naturel de Monsieur Jean Claude Tiffy et de feu dlle Elisabeth Marguerite de Lescure ; présents : Joseph Castres et Gabriel Robert
  - François Xavier TIFFY, fils de Jean Claude et Elisabeth Marguerite de LESCURE, inhumé le 25/06/1764 à l'âge de 18 mois environ
  - Pierre Paul TIFFY fils d'autre et de Marie Anne BABOULET, Chanoine du Chapitre collégial de Saint Etienne de Capestang, prieur de Saint Pierre de Tropiac, inhumé le 22/09/1747.
  - Hélène TOURNAL épouse de François VIDAL Procureur juridictionnel, inhumée le 18/03/1747
  - François VIDAL Procureur juridictionnel, décédé le 18/05/1749
  - Jean Henry VIDAL, de la même famille, inhumé lle 30/12/1754
  - Jean Henri VIDAL fils du précédent, inhumé le 18/02/1770 âgé de 20 ans environ
  - Louis VIDAL, Docteur et Avocat en parlement, Viguier et Juge de la baronnie de Capestang, inhumé le 15/03/1746
  - Octavien VIDAl, Clerc tonsuré, Chanoine de l'église Saint Etienne de Capestang, inhumé le 14/10/1769
  Capestang, le 14/10/1769 a été enseveli dans la chapelle Saint Jean Monsieur Me Octavien VIDAL clerc tonsuré chanoine de cette église décédé le jour précédent, âgé de 70 ans…photo
  - Pierre VIDAL, Viguier de Baronnie de Capestang, inhumé le 12/12/1715.
  - Pierre "Paul" VIDAL, Lieutenant de Juge de la Justice des Ordinaires à Capestang, inhumé le 19/09/1744
  - Pierre Paul VIDAL fils d'Antoine et Marguerite BONEFONS, inhumé le 12/12/1773 âgé de 2 ans.
  - Quant à Jean VIDAL, Clerc tonsuré, Chanoine de l'église Saint-Etienne de Capestang, °09/08/1685, "son corps a été enseveli le lendemain de son décès dans le choeur de l'église de Capestang". (soit le 28/11/1718)
  

• Les familles de Capestang développées sur ce site : BABRET, BARRES, BRINGER, BRIEUSSEL, De CROZALS, FALGAS, FICHES, GIVERNIS, HENRIC, PEZET, PELLETAN (Peletan), PRIOU, TIFFY, TOURNAL, VIDAL
  - Les BABRET n'étaient pas anciennement implantés à Capestang ; ils sont arrivés vers 1730 probablement de Castelnaudary ; leur venue parait en rapport avec le canal car maître maçon au départ ; à Capestang, ils se sont alliés aux GIVERNIS, AMANS, RAFFIT, JALABERT ces notaires venus de Nissan-lès-Ensérune, et plus tard aux BRINGER.
  - Guillaume (1689 - Siran/1720 - Capestang) et Joseph (1692 - Siran/1730 - Capestang) BARRES s'étaient établis à Capestang, venant de Siran où leur grand-père Valentin était l'époux de Gabrielle de LOUBENS ; on retiendra aussi Valentin BARRES (°ca 1580 - 06.09.1646 - Siran), père du précédent, notaire royal de Siran en 1602 (AD34 : 2E95 1728), Lieutenant de Siran après 1612, Viguier de Pépieux en 1619. A Capestang, Guillaume Barres a eu une descendance Pelletan, Henric et Bringer.
  - les BRINGER sont arrivés vers 1745 de Béziers après un bref passage par Maraussan ; à Capestang, ils se sont alliés aux GIVERNIS, HENRIC, BABRET, JALABERT, MERIC, VIDAL, VIDAL dits de Guéry, et plus tard aux BRIEUSSEL, CROZALS, MARTIN, PRIOU. A Béziers, Jean Bringer (°ca 1650 - 1714 - Béziers) était notaire royal (AD34 : 2E14 297-302) descendant d'une lignée de boulangers à Béziers.
  - les BRIEUSSEL sont arrivés de Quarante vers 1800 ; à Capestang, ils se sont alliés aux AUBANIAN, DARADE, GRIMAL qui leur ont apporté leurs ancêtres RAMEL/Rameau et FICHES, et plus tard aux BRINGER.
  - les (De) CROZALS apparaissent à Capestang vers 1800, venus d'Alignant-du-Vent ; à Capestang, ils se sont alliés aux BRINGER puis se sont installés vers Béziers s'alliant notemment avec les DULAC (devenus Du Lac par décision du Tribunal civil de première instance de Béziers en date du 19/02/1862), eux-mêmes descendants des ANDOQUE de Quarante et Cruzy.
  - les FALGAS viennent peut-être du diocèse d'Albi ; ils apparaissent vers 1750 ; à Capestang, ils se sont alliés aux PIGOT, TARBOURIECH, THOMAS et plus tard aux BRINGER.
  - les GIVERNIS sont venus de Toulouse au début du XVII siècle ; à Capestang, ils se sont alliès aux TOURNAL, VIDAL, LAVIT, AMANS, BABRET, BRINGER, CARLENC, DUCLOS, et plus tard aux GINIEIS.
  - les HENRIC (une famille de chirurgiens à Capestang) sont originaires de Narbonne ; on les voit alliés aux CAIROL, PELLETAN et plus tard aux BRINGER.
  - les PEZET arrivent vers 1800, originaires de Causses-et-Veyran avec un détour pour certains par Saint-Chinian, pour d'autres par Béziers ; à Capestang, ils se sont alliés aux HERAIL, MIRABEL, GUIRAUD, et aux HENRIC.
  - les PEL(L)ETAN (une autre famille de chirurgiens à Capestang) sont originaires de Clermont-l'Hérault et sa région ; on les voit arriver au début du XVIII° siècle par Jean PELLETAN (ca 1708-26/11/1768) fils d'Antoine et Marie DUPOUIRE/Dupoivre (d'ascendance LEOTARD et De LAUZIERES) ; c'est ainsi qu'à Capestang se trouvait aussi Pierre Louis DUPOUIRE, prêtre, chanoine et précenteur du chapitre Saint-Etienne. Les PELLETAN de Capestang se sont alliés aux HENRIC, BRINGER, VIDAL de Béziers, DIEULAFE, et aux MIRABEL.
  - les PRIOU sont venus de Cazouls-lès-Béziers ; à Capestang, on les trouvait à la Bastide Vieille de Mr Espic
  - les TIFFY paraissent venus de Cessenon-sur-Orb, peut-être aussi de Béziers. On les voit aussi en Lodévois à Soubès.
  - les TOURNAL sont venus de Salles-d'Aude au début du XVII° siècle comme les GIVERNIS, VIDAL, et TIFFY ; à Capestang, ils se sont alliés aux GIVERNIS, VIDAL, et aux De LESCURE de Puisserguier ; le patronyme s'est rapidement perdu.
  - les VIDAL sont implantés à Capestang dès 1642, année du mariage de Raulin avec Catherine de BORDES ; ils s'y sont alliés aux OLLIER, BLANC de Béziers, NOYER, TOURNAL, IZARN, MOURET, et plus tard aux CARLENC, BONEFONS, LAFON, ROMIEU, MIRABEL et aux ANDOQUE de Quarante par le mariage de Jean Joseph VIDAL avec Françoise ANDOQUE. Ils n'étaient liés ni aux GIVERNIS ni aux TIFFY.
  Pour conclure, Capestang a vu dans le temps s'installer de nombreuses nouvelles familles mais aussi disparaitre nombre d'autres, comme le constatait déjà Max DERRUAU ; ainsi les familles mentionnées ici sont rares dans le Capestang d'aujourd'hui.
  
  
• Bibliographie :
  - MOLLAT M. Un compte du grenier à sel de Capestang pour l'année 1424-1425. Annales du Midi, 1966, t. 78, p.249-261 : toujours cité, mais introuvable!
  - FERRAS R. Les suites du coup d'Etat du 2 décembre dans un village du Biterrois : Capestang. F.h. du Languedoc, Béziers, 1970.
  - Jean Pierre BOUSSAGOL & Robert FERRAS : CAPESTANG tomes I & II
  - Max DERRUAU Un village-tombeau dans le bas-Languedoc : Capestang ; L'intérêt géographique des minutes notariales, des terriers et des compoix. Un exemple. téléchargeables en .pdf
  - L'an I de la liberté en Languedoc et en Roussillon, numéro spécial du bulletin de la société archéologique scientifique et littéraire de Béziers : Actes du colloque de Béziers (8-9 décembre 1989): Capestang en 1789 par le C.E.S. de Capestang
  - Fernand PIGOT (1867-1928) : Histoire de la commune de Capestang, rédigée en 1880
  

• Quarante comme Capestang faisait partie du diocèse de Narbonne, et possédait une Abbaye avec le Seigneur Abbé, le Juge de l'Abbaye, le Lieutenant en la justice, etc.
  - Antoine GUERIN (1636-1669), époux de Marguerite MARRAGON a été Juge de l'Abbaye de Quarante.
  - Jean François de REDON Seigneur de Saint-Martin (°07/08/1644) époux d'Anne SAGET (+ 7/10/1694), a été Lieutenant en la justice ordinaire de l'Abbaye de Quarante.
  - Jean Pierre Tarboriech (1716-1779), de la paroisse de Salies, époux de Marianne GOTTIS, Avocat en Parlement, a été Viguier de toute la temporalité de l'Abbaye de Quarante (1751).
  
  
• Il y avait 2 cimetières à Quarante : Saint-Michel, et Saint-Jean ; certains étaient enterrés dans le cloître de l'abbaye Notre-Dame, comme Bernard GUERIN en 1642, Antoine GUERIN son fils en 1669, Marguerite MARRAGON épouse de ce-dernier en 1668.
  
  
• Visite de l'abbaye Sainte-Marie de Quarante : site 1, site 2
  
  
• Outre l'Abbaye Notre-Dame, il y avait aussi la paroisse Saint-Barthélémy de Saliès, qui était concernée au premier plan par les TARBORIECH de Roueïre ; Joseph Tarboriech fils de Barthélémy & Claire ESPITALLIER était prieur et curé de Saliès vers 1770.
  
  
• Comment ce village peut-il porter le nom de Quarante ? plusieurs réponses sont possibles, apporter des preuves est bien plus difficile.
  - Serait-ce la rivière qui aurait donné son nom au village? les avis divergent, certains assurent que oui, d'autres non...
  - cela viendrait dit-on, d'un gaulois appelé Caranta, puis l'orthographe aurait évolué...
  - l'histoire des "quarante martyrs" parait connue depuis la nuit des temps si l'on en juge par les écritures anciennes, avec la persistance de leur fête le onzième de Mars.
  En effet, voyons à ce sujet la manière dont le prêtre a rédigé l'acte de naissance de Jeanne BRIEUSSEL:
  "le 15/03/1715 a été baptisée sur les fonds baptismaux de la paroisse de Quarante Jeanne Brieussel, née du 11 fête des Quarante martyrs, fille de Pierre Brieussel tailleur et de dlle Marie Fouille ; parrain Henry Fouille son grand père, [marraine] Marie Anne Brieussel sa tante ; présent Henry Barthès" ; signatures : Brieusel, Foulhe, Lapeyrouse bourgeois de Cruzy, Peyruse, Peyrouse
  
  A noter que cette notion de quarante martyrs se retrouve aussi pour d'autres lieux. Le mot quarante est utilisé d'une part pour indiquer une grande quantité ; d'autre part le nombre quarante est associé dans notre culture à l'épreuve, la difficulté : les quarante jours de jeûne dans le désert, la quarantaine...
  
  
• Mes données personnelles se sont trouvées très heureusement complétées par Pierre CHAMAYRAC, cousin auquel je rends hommage pour son travail issu notamment de l'Histoire Générale de Languedoc dont il possédait les volumes.

  
  Selon lui, le village ne s'est pas toujours appelé Quarante mais Vic ou Vico venant du latin vicus.
  
  Je cite P. Chamayrac (références : Fonds de Doat, Gallia Christiana, Histoire Générale de Languedoc) :
  - "An 902 : Le Concile d'Azillan jugea un différend qui était entre Tetbaldus, prêtre titré, c'est à dire curé de Sainte Marie de Vic, autrement de Quarante, au diocèse de Narbonne, et un diacre appelé Théodoric qui voulait assujettir cette église, pour les dîmes, les prémices et les oblations, à celle du hameau de Sainte Eulalie de Cruzi. Tetbaldus, pour prouver l'indépendance de l'église de Quarante, envoya un homme à la cathédrale de Narbonne pour y subir en son nom ce que l'on appeloit alors l'examen du Jugement (examen judicii) [vieille coutume wisogothe] qui se faisait par l'épreuve du feu ou de l'eau froide. Arnuste, Archevêque de Narbonne, à qui, suivant les actes, appartenait l'inspection sur les églises de son diocèse et qui avait la principale autorité dans le concile, y ayant rendu témoignage que cet homme était sorti sain et sauf de cette épreuve [de l'eau froide], les évêques décidèrent en faveur de Tetbaldus et déclarèrent l'église de Notre Dame de Quarante [Sancta Maria de Quadraginta] indépendante de celle de Cruzi. Celle-ci est aujourd'hui [au XVIII° siècle et depuis 1318] au diocèse de Saint Pons. L'autre, qui appartient à celui de Narbonne, fut érigée depuis en abbaye [en 1027] et habitée par des chanoines réguliers [de Saint Augustin à son origine, puis, à partir de 1642, par des chanoines de Saint Geneviève de Paris]. De tous les Evêques qui assistèrent au Concile, nous n'avons que les souscriptions d'Arnuste Archevêque de Narbonne, et de 4 évêques qui ne marquent pas leur siège". Savoir...Agambert, Servus-Dei Evêque de Girone, Nantigise Evêque d'Urgel, et Riculfe Evêque d'Elne ou de Roussillon. Source : Histoire généalogique de Languedoc, Edition Privat, Tome III (878-1165) LIVR XI p 66/934 ; [repris par l'Abbé Delouvrier]
  - "De nombreux textes historiques font référence aux Saints Martyrs et aux reliques de Sainte-Marie de Vico, autrement dit Quarante. C'est ainsi que le 16/05/1357 une lettre fut signée par 17 évêques accordant des Indulgences à ceux qui visiteront l'église Notre Dame de Quarante et y prieront certains jours. Cette lettre fut approuvée par l'Archevêque de Narbonne Pierre, le 03/08/1359, Innocent VI étant Pape. Le texte en latin dit notamment : etiam cum in dicta ecclesia, divina ordinatione, quadranginta martires requiescunt, quippe ibi a persecutaribus et enemicis nominis Christi palman sui Martirii et gloriam pro Christi nomine suscepperunt, procter aliorum sanctorum non pauca corpora qui ibidem requiescunt in dicta ecclesia et reliquire ipsicus Beatea Virginis, ligni crucis Dominica… Ce qui se traduit par : dans ladite église, par l'ordonnance divine, reposent les quarante martyrs, qui pour le nom du Christ ont reçu en ce lieu des persécuteurs et des ennemis du nom du Christ, la Palme du Martyre et la Gloire. Outre de nombreux corps d'autres saints qui y reposent, il y a des reliques de la Bienheureuse Vierge elle-même, du bois de la croix du Seigneur et de plusieurs autres Saints.
  - En 1766, protestation du chapitre auprès des états de Languedoc qui demande la construction d'un nouvel aqueduc pour assécher l'étang de Comérac. Accord et signatures des habitants notemment Sabathier, Pupille, Pradal, Roussel, Caunes, Chamayrac, Cassénac, Gairaud, Martin, de Redon, Petit, Chappert, Malric, Tarboriech, Fabre, le Consul Mouret. L'assèchement de l'étang fut réalisé par la famille Tarboriech (développée sur ce site) vers 1860, propriétaire de l'étang sous condition qu'elle l'assèche, ce qu'elle fit notemment par la construction d'un aqueduc sous le canal."
  
  
• Le domaine de ROUEÏRE : mes connaissances sur ce sujet sont partielles et je ne prétends pas en présenter une histoire exhaustive ; je m'aiderai d'autres publications sur ce sujet.
  Roueyre se situe sur le "terroir de Quarante", le long de la D37, en face de Salies ; les orthographes ont varié et aujourd'hui, cela s'écrit Roueïre et Sailles ou Salliès.
  Sur ce site, on présente l'éolienne, conçue par l'ingénieur Auguste Bollée.
  - Roueïre aurait appartenu primitivement au Chapitre de l'Abbaye Notre Dame de Quarante ; un bail fut établi par celui-ci en faveur de Pierre TARBORIECH en 1664 : location perpétuelle de 29 ans en 29 ans (source Pierre Chamayrac).
  - Pour ma part, je relève que la métaierie appartenait à la famille Tarboriech de Quarante, puis échut à la famille Andoque.
  - En effet, Pierre Tarboriech (ca 1643-1717), dit de la paroisse de Saliès, en était propriétaire comme on peut le lire dans son acte de décès, survenu dans sa métaierie en date du 28/08/1717 ; Pierre était fils de Jean et Marguerite de Mouly (MOULIN).
  - Pour la suite, plusieurs registres paroissiaux présentent Bathélémy Tarboriech (1681-1714) fils de Pierre précédent et époux de Claire Espitalie, comme "de la métaierie de Roueïre" (1713, 1716, 1719, 1721).
  - De 1751 à 1768 plusieurs actes mentionnent des naissances survenues du couple Jean Pierre Tarboriech (1716-?), fils du précédent et époux de Marie Françoise Gottis ; Jean Pierre Tarboriech est dit de la paroisse de Salies, Avocat en Parlement en 1742, Viguier de toute la temporalité de Quarante. Il est à mon sens le propriétaire de Roueïre.
  - Jean Pierre Thomas Tarboriech (1751-1815) fils du précédent et époux de Marie Chavardez, est le propriétaire suivant ; il est dit Avocat en parlement, 1° consul de Quarante en 1783 ; il est dit "Propriétaire du domaine de Roueïre sur le terroir de la présente commune...et Maire d'icelle" en 1803. Le 08/02/1803 est la date du mariage de sa fille Marie Françoise avec Alexandre Andoque, né le 27/11/1782 à Quarante de Barthélémy et Elisabeth Terral.
  - Jean Pierre Thomas Tarboriech décède au village de Quarante,"dans sa maison d'habitation sise près de l'esplanade dite la place publique" le 08/01/1815, étant Maire.
  - 4 enfants connus naissent du couple Marie Françoise Tarboriech x Alexandre Andoque, à savoir Alexandre °20/11/1803 au domaine de Roueïre, Marie Françoise "Adélaïde", Pierre °15/04/1809 lequel épousa sa cousine "Emilie" Tarboriech descendante de Ignace Barthélémy lui-même frère de Jean Pierre Thomas, et Eugène °04/11/1811 au domaine de Roueïre.
  - C'est Gabriel Andoque fils d'Alexandre fils, qui plus tard, rénova le château et fit installer l'éolienne par Auguste Bollée.
  

• De 1600 à 1630 à Saint-Pons , le O est souvent finale du patromyme dans les registres paroissiaux : Sebo, Cathalano...

• Les Tarboriech du saint chinianais : ABBÉ A. DELOUVRIER : HISTOIRE DE SAINT-CHINIAN-DE-LA-CORNE ; Lacour Editeur, Nîmes
  
• René GLISES de la RIVIERE :"Saint Sernin en Rouergue", Imprimerie SALINGARDES 12 VILLEFRANCE-de-ROUERGUE, dépôt légal de l'ouvrage consulté: 4° trim 71 ; consultable au syndicat d'initiatives
  
• Histoire généalogique et chronologique de la Maison Royale de France par le Père Anselme, Augustin Déchaussé, continué par M. du Fourny, 3° édition, tome 7, (Famille de Lauzières), téléchargeable sur Gallica
• Histoire généalogique et chronologique de la famille de MARTRIN - de DONOS par Julien Victor de Martrin - Donos, 1863, téléchargeable sur Gallica
• Claudie DUHAMEL-AMADO Genèse des lignages méridionaux Tome 2 Portraits de famille, CNRS - Université de Toulouse-Le Mirail 2007 (de Lauzières et de Touroulles)
• FILIATIONS LANGUEDOCIENNES, Hubert de Vergnette de Lamotte, édition Oct. 2006 :
  - tome 1 : Andoque de Sériège, par Geneviève d'Andoque de Sériège
  - tome 2 : Lauzières, par Général de Mitry, Moreri
  
• Archives municipales : Béziers, Capestang, Puisserguier, Quarante et autres
• Archives départementales de l'Hérault :
  - Pierres Vives 907 avenue du Prf Blayac Montpellier
  - Archives départementales de l'hérault en ligne : état civil
  
• CARAN 11 Rue des 4 frères PARIS 3° ; téléphone 01 40 27 64 19 ; Métros : Ligne 1 Hôtel de Ville, ligne 8 Filles du Calvaire, ligne 11 Rambuteau ; Bus : ligne 29 Quatre Fils
  
  
• Pour ceux qui voudraient approfondir, des ouvrages parfois en latin :
  - Fonds de Doat = copie faite sur l'ordre de Colbert par le conseiller Jean de Doat des archives subsistant en Languedoc ; ces fonds se trouvent à la Bibliothèque Nationale de France et peut-être aussi à la bibliothèque de Narbonne et/ou de Toulouse (sous réserves)
  - La France Pontificale (Gallia Christiana) par H. FISQUET : Histoire chronologique et biographique des Archevêques et Evêques de tous les diocéses de France ; téléchargeable partiellement sur Gallica ( je n'ai pas trouvé le diocèse de Narbonne sur la version téléchargeable).
  - Histoire Générale de Languedoc, par 2 religieux Bénédictins de la congrégation de Saint Maur : Dom Claude Devic (1660-1734) et Dom Joseph Vaissete (1685-1756).
  A noter qu'il y eut plusieurs éditions ; de nombreux tomes sont visibles et/ou téléchargeables sur le net.
  
  
  

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